Il est vrai que lorsque l’on fait mention de l’investissement dans les entreprises, nombreux s’imagineront l’achat d’actions de grandes sociétés françaises, figurant au CAC40 et délivrant des dividendes records. Les entreprises cotées en Bourse peuvent donc être un outil d’investissement relativement facile à mettre en place, mais qu’en est-il des autres ?
Private equity : définition
Le « non-coté » ou l’investissement dans toute entreprise non-présente sur un marché financier ouvert au public représentait en 2020 plus de 37 milliards d’euros selon la Banque de France. Véritable colonne vertébrale de l’économie, cette catégorie moins connue des investisseurs leur permet cependant de défiscaliser une partie de leurs impôts, de répondre aux enjeux de demain mais surtout de réaliser un rendement pouvant potentiellement atteindre un multiple à deux voire trois chiffres.
Pourquoi investir en Private equity ?
Une solution pour réduire ses impôts
Fiscalement parlant, investir directement dans ce type d’actions présente un avantage certain. La France, depuis la suppression de l’ISF en 2017, a mis en place plusieurs dispositifs attractifs afin d’inciter les citoyens à défiscaliser une partie de leur patrimoine au profit d’entreprises locales.
Une des réductions d’impôts les plus importantes prend la forme de l’IR-PME. Comme son nom l’indique, l’investisseur peut bénéficier d’une réduction d’Impôt sur le Revenu (IR) de 25% en cas de souscription au capital d’une PME (Petite et Moyenne Entreprise) avant le 31 décembre 2022 (18% à partir de l’année prochaine). Ce mécanisme est possible seulement lorsque l’investisseur garde ses titres pendant cinq ans suivant sa souscription, ce qui correspond aux pratiques du milieu. En effet, ce délai de cinq ans au sein du capital d’une entreprise est l’horizon cible de la majorité des fonds d’investissement et plateformes de crowdfunding (et notamment via le crowd-equity). À noter que cette réduction est également reportable sur l’année suivante selon le montant réduit sur la période précédente !
150-0 B Ter : définition
Un autre avantage fiscal répandu et dédié à l’entrée / sortie au capital d’entreprises non-cotées est le 150-0 B Ter, relativement technique dans sa pratique. Celui-ci permet de bénéficier d’un report d’impôts sur la plus-value de valeurs mobilières, autrement dit d’actions possédées puis revendues. Ce mécanisme permet donc de réinvestir le montant précédemment dû à l’administration fiscale au capital de nouvelles sociétés. Le 150-0 B Ter a encore une fois, une contrainte de durée. En effet, si un investisseur revend des parts et reporte leur imposition seulement 3 ans avant sa souscription, l’État l’oblige à réinvestir 60% du produit de la cession dans une entreprise non-cotée. En revanche, la plus-value de cession sera non-imposable en cas de cession plus de 3 ans après l’apport, soit un horizon correspondant encore une fois aux pratiques financières habituelles.
Donner du sens à son épargne
Souscrire au capital d’entreprises non-cotées permet dans un second temps de contribuer directement aux challenges de demain. Les investissements au capital de sociétés non-cotées concernera notamment les startups, entreprises innovantes ainsi que les « jeunes pousses » développant des solutions innovantes en réponse des challenges de demain. Nombre de ces entités veulent aujourd’hui répondre à des problématiques qui affecteront notre façon de vivre, qu’elles soient par exemple énergétiques, environnementales ou encore médicales… Contribuer au capital de ces entreprises leur permet donc de développer les solutions nécessaires à ces problèmes et ainsi contribuer au changement qu’il soit à l’échelle locale ou mondiale.
Générer des revenus potentiels
Enfin, et comme mentionné dans notre précédent Finpaper, le non-coté permet aux investisseurs de percevoir une rentabilité potentielle très intéressante, corrélée à un risque élevé. Parmi les entreprises innovantes, nombreuses seront celles à avoir des besoins de trésorerie importants, les obligeant donc à lever des fonds plusieurs fois, avec une valorisation recalculée lors de chaque opération. Entrer au capital d’une société innovante en « early stage » (phase d’amorçage) permet donc de revoir la valeur de ses parts recalculées relativement rapidement selon les besoins en financement de l’entreprise en question. Cette plus-value potentiellement multiple sera cependant liée à une prise de risque certaine, notamment dans le cas d’une entreprise très jeune, avec une solution très innovante sur son marché.
Afin de conclure cette lecture, nous comptions vous rappeler qu’il est important d’être accompagné par des professionnels du patrimoine et de l’entreprise dans le cadre d’un investissement au sein d’une société non-cotée. Le capital-risque reste une solution prometteuse au niveau de la fiscalité, rentabilité mais également du convictionnel, nombreux spécialistes vous accompagneront dans vos projets de souscription (projets que vous pouvez notamment retrouver sur finple…).