L’obligation privée : le retour
C’est en démarrant la rédaction de cet article qu’un constat nous vient immédiatement en tête : nombre d’outils de financement des entreprises peuvent véhiculer de fausses idées ou du moins certaines semi-vérités. Comme lors de notre dernier chapitre, le sujet de cette semaine peut vous dire quelque chose car vous connaissez surement son « cousin » plus plébiscité par les marchés financiers et actualités économiques.
Lorsque nous mentionnons les obligations, nous allons quasi-systématiquement les associer à celles que les pouvoirs publics peuvent émettre, vous savez celles mentionnées en « FR2Y » ou « US10Y » sur le bandeau de Bloomberg. Outil très répandu par les états afin de se financer et quasiment sans risque, ces obligations se marchandent sur les places financières, en suivant l’offre et la demande, comme les actions boursières.
Cependant saviez-vous que les entreprises pouvaient également émettre des obligations et que celles-ci n’ont pas forcément vocation à se retrouver sur les marchés mondiaux ? Nous allons donc redécouvrir les obligations au travers de ce numéro, en vous présentant les caractéristiques qui permettent aux entreprises de se faire financer par cette fameuse et énigmatique « dette privée ».
Les obligations : késako ?
Avant d’aller plus loin et d’explorer en détails les options possibles lors d’émissions d’obligations, nous allons commencer par la base de la base :
Une obligation est une dette émise par une entité, pouvant donner droit à des intérêts (appelés coupons) à leur porteur et ce à intervalles réguliers. Le remboursement d’une obligation se fait en grande majorité lors de l’expiration du contrat, ou pour que ce soit plus joli en latin : in fine.
Attention, elles ne donnent cependant pas à l’investisseur un droit sur l’entreprise les ayant émises, ni de parts de celles-ci contrairement à un investissement en actions.
Il existe cependant plusieurs « options » disponibles selon les obligations. Elles peuvent par exemple avoir une option de conversion c’est-à-dire qu’il est possible de les transformer en actions de l’entreprise à échéance du contrat selon le souhait de l’entreprise et de l’obligataire. Ces Obligations Convertibles sont par ailleurs très appréciées chez Finple, elles permettent d’avoir une certaine sécurité ou garantie sur l’opération, venant rassurer nos investisseurs. De plus, ces obligations convertibles porteront d’ailleurs une Prime de Non-Conversion (PNC), portant un taux d’intérêt capitalisé dédié, permettant d’augmenter de manière significative le rendement à la fin du contrat.
Pourquoi les obligations ?
Pour reprendre les résultats des sondages effectués sur nos précédents chapitres du Finpaper, nombreux d’entre vous avaient répondu que les investissements bancaires classiques étaient des outils d’investissement privilégiés au sein de vos stratégies respectives permettant de diversifier votre portefeuille. Il est vrai qu’un taux d’intérêt à intervalles réguliers peut réconforter beaucoup d’investisseurs… attendez… on nous souffle dans l’oreille que c’est ce que les obligations peuvent apporter également ?
Car oui, comme mentionné plus haut dans cet article, les obligations permettent aux investisseurs de toucher des intérêts de façon régulière, à la différence que ces taux varient selon le contrat. Assurément, certaines obligations peuvent rapporter entre 7 et 12 % du montant investi par an aux investisseurs à la recherche d’un ratio rendement-risque intéressant.
Obligations vs dette bancaire : le duel
Alors, après tous ces détails, nous sentons déjà la fameuse question arriver : « Mais pourquoi les entreprises ne vont-elles pas emprunter à la banque au lieu d’émettre des obligations qui finalement leur coûteront plus cher ? ».
Et une réponse simple existe (même si on adore aussi quand c’est compliqué) : contrairement à ce que l’on peut penser, les obligations sont souvent complémentaires à l’émission d’une dette bancaire. En effet, les obligations et notamment celles « convertibles » peuvent agir comme des « quasi-fonds-propres ». Elles permettent en retour de rassurer les banques qui accepteront alors d’émettre de la dette bancaire pour l’entreprise grâce au fameux effet de levier. Additionnellement, émettre des obligations permet aussi aux différents investisseurs de financer directement des entreprises avec lesquelles ils partagent leurs convictions, qu’elles soient
Concernant leur coût, il est vrai que les obligations peuvent être relativement onéreuses pour les entreprises, cependant soyez sans craintes, les analystes du Pôle Entreprise chez Finple sont là pour préparer et créer des scénarios afin de vérifier que les entreprises peuvent rembourser leurs échéances avec un certain matelas de sécurité !
En conclusion et comme rappel hebdomadaire n’hésitez pas à vous renseigner sur les investissements en dette privée. Si vous disposez d’un conseiller de gestion de patrimoine, vous pouvez ainsi lui en parler afin de diversifier votre portefeuille et d’être accompagné dans votre stratégie.
Et puis histoire de, vous pouvez retrouver des projets d’investissements en obligations (et notamment convertibles) sur Finple ou contacter Mélanie, notre Responsable Relation Investisseurs qui répondra à toutes vos questions et vous accompagnera dans vos démarches d’investissements !